Le coeur ne peut aimer que parfaitement éveillé.
"Il n’y a véritablement de présence que par l’attention active et soutenue que nous portons à la réalité qui nous entoure. Chaque moment de conscience, chaque fragment d’existence recèle une sorte d’absolu. (...)
Cette attention aux choses, aux être pour eux-mêmes, n’est pas seulement le commencement de la prière, elle en est le sceau : l’homme qui prie libère un sentiment grandissant de la vie. L’ordinaire s’embrase à son contact.
Le coeur ne peut aimer que parfaitement éveillé.
L’être n’atteint sa plénitude que par l’épanouissement de sa conscience, comme l’éclairage d’un puissant faisceau qui arracherait des bribes de vérité à la nuit de nos demi-sommeils.
Chaque moment d’attention, de pleine conscience, se manifeste comme un retour à la source, autrement dit comme un nouveau départ, un nouvel essor.
La poésie n’est pas autre chose que cet état de perpétuel éveil."
(c) Philippe Mac Leod