De Charles Juliet
"Ma grande chance, ce fut peut-être d’avoir toujours plus ou moins su qu’il n’y avait pas à refuser la souffrance. Qu’il fallait lui laisser préparer le terrain où grandirait la joie."
"Un des grands drames de la condition humaine : que l’homme, le plus souvent, soit coupé de ce qu’il est, de ce qui le gouverne et le détermine en chacun de ses instants. Qu’il soit incapable d’identifier les peurs et les forces qui le meuvent. De trouver les mots grâce auxquels il pourrait se déchiffrer."
"Prendre conscience de ce qui est. Pour le faire exister."
"Se prêter au travail de la flamme. Se laisser conduire à cet état de fluidité intérieure qui fera qu’aucun obstacle ne s’opposera plus à ce que cet anonyme qui parle en nous au plus enfoui, se formule de soi-même, avec aisance, sans que rien ne vienne altérer son essentielle simplicité."
"Une des fonctions de l’écrivain : prêter un langage vrai à ceux qui se trouvent coupés d’eux-mêmes, vivent dans l’ignorance de ce qu’ils sont. Leur donner ainsi la possibilité de se rencontrer, se découvrir, remonter à leur source, prendre conscience de ce qui les constitue, de ce qu’est l’être humain."
in Journal III